Les risques commerciaux au Maroc (gouvernement britannique)

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Sur son site, le gouvernement britannique rappelle les risques des investissements et du commerce au Maroc :

1. Politique
Le Maroc est un pays politiquement stable. Il s’agit d’une monarchie constitutionnelle dirigée par le roi Mohamed VI, accédé au trône en 1999. Il existe deux organes législatifs, la Chambre basse, élue au suffrage direct, et la Chambre haute, élue par un collège d’électeurs. Les dernières élections législatives ont eu lieu en septembre 2021. Elles ont abouti à la formation d’une coalition tripartite, dirigée par le Rassemblement national des indépendants (RNI), dont le leader, homme d’affaires et ancien ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, est aujourd’hui chef du parti. Gouvernement. Les autres membres de la coalition sont le parti Istiqlal et le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM). Comme le RNI, l’Istiqlal et le PAM sont considérés comme des soutiens à la monarchie. Après deux mandats au gouvernement, le Parti islamiste modéré de la justice et du développement (PJD) a largement perdu en 2021 et a rejoint l’opposition.

En 2011, lorsque le « Printemps arabe » a eu des répercussions dans une grande partie de la région, le Maroc a connu quelques protestations. Toutefois, ces mesures étaient relativement limitées par rapport aux autres pays touchés. Elles aboutirent à l’adoption par le roi d’une constitution plus progressiste et à l’élection d’un nouveau gouvernement la même année.

L’UE a accordé au Maroc le statut avancé de la Politique européenne de voisinage (PEV) en 2008, reflétant l’ambition de renforcer la coopération UE-Maroc et de soutenir davantage les réformes économiques et politiques. Le Maroc entretient également des relations étroites avec les États du Golfe et l’Afrique subsaharienne. Le Maroc a officiellement réintégré l’Union africaine en janvier 2017 et a demandé à rejoindre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Maroc a cherché à renforcer ses relations à travers l’Afrique, en organisant de fréquents échanges de visites officielles et de partenariats économiques. Cela se fait à travers sa présidence de la COP22 en 2016 et, de manière continue, à travers l’engagement en Afrique d’entreprises publiques marocaines telles que le Groupe OCP (phosphate/engrais) et MASEN (énergies renouvelables).

Cependant, la frontière du Maroc avec l’Algérie voisine est fermée depuis 1994 (voir section 5 ci-dessous : Sahara occidental). Les tensions dans les relations persistent, par exemple fin 2021, l’Algérie a fermé le gazoduc Mahgreb-Espagne, qui traverse le Maroc, suite à l’expiration d’un contrat de 25 ans. Cela a eu un impact significatif et immédiat sur le mix énergétique du Maroc, puisque le gaz algérien représentait 10 % de l’approvisionnement électrique du Maroc. Le Maroc s’approvisionne de plus en plus en gaz auprès d’autres pays, y compris de sources nationales.

2. Commerce et investissement entre le Royaume-Uni et le Maroc
L’accord d’association Royaume-Uni-Maroc sous-tend nos relations commerciales. L’accord, entré en vigueur le 1er janvier 2021, se concentre fortement sur le commerce des marchandises mais contient également des dispositions de haut niveau dans d’autres domaines, notamment le commerce des services.

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Le commerce bilatéral de biens et de services entre le Royaume-Uni et le Maroc représentait 3,1 milliards de livres sterling en 2022, les exportations totales du Royaume-Uni vers le Maroc représentant 1,3 milliard de livres sterling et les importations du Maroc vers le Royaume-Uni atteignant 1,8 milliard de livres sterling.

Alors que le Maroc cherche à diversifier ses partenariats internationaux, le ministère de l’Industrie et du Commerce a partagé son ambition de voir le Royaume-Uni devenir l’un des cinq principaux partenaires commerciaux du Maroc – une reconnaissance du fait que le Royaume-Uni constitue un marché d’exportation de plus en plus important pour le pays.

La présence du Royaume-Uni au Maroc ne cesse de croître, offrant des opportunités significatives pour les entreprises britanniques dans tous les secteurs, notamment ceux de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. Le Maroc continue d’entreprendre un programme ambitieux et de grande envergure de réformes intérieures, qui apporteront des opportunités d’investissement et d’exportation dans de grands projets d’infrastructure dans les domaines ferroviaire, hydraulique, énergétique et bien plus encore.

Un accord de double imposition (PDF, 130 Ko) existe entre le Maroc et le Royaume-Uni.

3. Économique
Le Maroc continue de poursuivre ses réformes économiques pour améliorer la productivité et renforcer la résilience aux chocs extérieurs. Il s’agit notamment du Nouveau Modèle de Développement (2021 à 2035), du Fonds Mohammed VI d’Investissement et du Programme de Protection Sociale. En outre, la nouvelle Charte des investissements lancée en 2023 vise à attirer 55 milliards de dollars et à créer 500 000 emplois d’ici 2026. La croissance du PIB a été en moyenne de 0,8 % en 2022 et devrait atteindre 3,1 % en 2023. L’agriculture, les exportations de phosphates, le tourisme et les envois de fonds sont les principaux contributeurs au PIB. En 2021, le Maroc avait un PIB de 142,9 milliards de dollars et un PIB par habitant d’environ 3 795 dollars.

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Le Maroc continue de se positionner comme une porte d’entrée majeure vers l’Afrique, ainsi que comme un pont entre l’Afrique et l’Europe. Elle continue également à construire des liens régionaux à travers le port TangerMed et Casablanca Finance City. Les investissements directs étrangers au Maroc ont atteint 2,1 milliards de dollars en 2021 dans un large éventail de secteurs, notamment l’automobile, l’aérospatiale, l’industrie manufacturière et le tourisme.

L’AMDIE, l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, est chargée de la promotion des investissements et des exportations et travaille avec les 12 Centres Régionaux d’Investissement (CRI) tout au long du cycle d’investissement. Les CRI sont chargés d’évaluer les demandes d’investissement et plus d’informations à ce sujet sont disponibles sur le site Internet de l’AMDIE . La récente campagne « Le Maroc maintenant » de l’AMDIE représente la dernière poussée en faveur d’investissements supplémentaires au Maroc. Cela comprend une commission nationale qui examinera et approuvera les investissements de 25 millions de dollars ou plus.

Le Maroc se classe 53ème dans l’indice « Doing Business » 2020 de la Banque mondiale, soit une augmentation de 7 places par rapport à 2019.

4. Droits de l’homme
Le Maroc a adhéré aux sept principales conventions des Nations Unies relatives aux droits de l’homme, avec quelques réserves pour des raisons religieuses. Il a également ratifié plus de 50 conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les droits du travail, notamment la Convention sur la liberté d’association.

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Au cours des deux décennies du règne actuel du Roi, l’accent a été mis sur les droits de l’homme, en particulier les droits sociaux et économiques. Cela inclut l’accès à une plus grande représentation politique et le divorce unilatéral en cas d’abus. Les militants ont salué les réformes en matière de bonne gouvernance et de libertés, tout en appelant à des mesures supplémentaires pour mettre en œuvre les garanties en matière de droits humains prévues par la Constitution révisée de 2011. Les préoccupations récurrentes concernent la liberté d’expression, en particulier pour les voix dissidentes dans les médias, la société civile et le Sahara occidental. L’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation et la lutte contre l’égalité des sexes sont des domaines sur lesquels le gouvernement marocain se concentre en permanence. Cela inclut l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail, comme indiqué dans la soumission du Maroc dans le cadre de l’Examen périodique universel des Nations Unies en août 2022. Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) du Maroc suit de près les progrès du pays en matière de droits de l’homme et émet des recommandations. Le Royaume-Uni et le Maroc ont tenu leur premier dialogue informel sur les droits de l’homme en novembre 2022, à la suggestion du Maroc.

5. Sahara occidental
Le Gouvernement ne fournit pas de conseils juridiques aux entreprises privées et aux particuliers en relation avec leurs activités commerciales. Il appartient donc aux entreprises de prendre leurs propres décisions quant à l’opportunité de faire des affaires au Sahara occidental, comme ailleurs.

Le Gouvernement du Sahara occidental considère le statut du Sahara occidental comme indéterminé et soutient les efforts menés par l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

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Le Sahara occidental reste sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU. La conduite d’activités économiques par le Maroc au Sahara occidental n’est pas illégale, mais en tant que puissance administrante de facto, afin de se conformer au droit international, le Maroc doit veiller à ce que les activités économiques sous son administration soient menées au bénéfice et dans l’intérêt du peuple. du Sahara occidental. Ces activités économiques comprennent l’exploitation des ressources naturelles.

Nous avons un engagement général et universel à promouvoir un comportement responsable de la part des entreprises britanniques opérant ou envisageant d’opérer à l’étranger. Cela inclut le respect des droits humains des personnes impliquées ou affectées par leurs opérations. Le gouvernement britannique est pleinement engagé à mettre en œuvre les Principes directeurs des Nations Unies et vous renvoie à la page Web du gouvernement sur les entreprises et les droits de l’homme et, en particulier, à la partie II des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme qui abordent la « responsabilité des entreprises de respecter les droits de l’homme ». droits’.

6. Pots-de-vin et corruption
En 2022, le Maroc se classait 94ème sur 180 pays (87ème en 2021) dans l’Indice de perception de la corruption (CPI) de Transparency International. La corruption reste un défi majeur au Maroc et le gouvernement a pris une série de mesures pour y remédier. Il s’agit notamment de la création d’une nouvelle commission anti-corruption (connue sous le nom d’ICPC) et de la création d’un comité d’éthique, visant à éliminer la corruption et la fraude au sein des entreprises.

Plus généralement, pour améliorer le climat des affaires et créer un environnement plus attractif pour les investisseurs, le Maroc cherche à introduire davantage de transparence. Les mesures comprennent : l’adoption d’une loi sur « l’accès à l’information » ; réformer les processus d’appel d’offres du gouvernement avec une loi exigeant des appels d’offres ouverts ; et créer une unité spécialisée travaillant sur le blanchiment d’argent.

Visitez la page du portail Business Anti-Corruption pour plus d’informations sur la gestion de la corruption au Maroc et les mesures que vous pouvez mettre en place pour protéger votre entreprise. Lisez plus d’informations fournies sur notre page Pots-de-vin et corruption .

7. Menace terroriste
Il existe une forte menace d’attaque terroriste à l’échelle mondiale affectant les intérêts britanniques et les ressortissants britanniques. Vous devez rester vigilant à tout moment.

Il existe une menace accrue liée au nombre de Marocains sympathisants ou appartenant à Daesh (ex-EIIL) et à d’autres groupes extrémistes. Les autorités perturbent régulièrement les cellules terroristes à travers le pays. Les entreprises ayant des intérêts occidentaux et les zones où les ressortissants étrangers sont connus pour se rassembler peuvent être plus exposées à un risque d’attaque. Vous devez être vigilant dans ces zones et suivre les conseils spécifiques des autorités de sécurité locales.

Il n’y a pas eu de cas récents d’enlèvements d’étrangers au Maroc, même s’ils ne peuvent être exclus. Il existe un risque accru d’enlèvement dans les zones frontalières et désertiques reculées d’Afrique du Nord. Des groupes terroristes ont kidnappé des étrangers dans la région à des fins financières et politiques. Les personnes engagées dans le secteur du tourisme ou des affaires sont considérées comme des cibles légitimes. La politique du gouvernement britannique est de longue date de ne pas faire de concessions substantielles aux preneurs d’otages. Le gouvernement britannique considère que le paiement de rançons et la libération des prisonniers augmentent le risque de nouvelles prises d’otages. La loi sur le terrorisme (2000) rend également illégaux les paiements aux terroristes.

Veuillez lire les informations complémentaires fournies sur notre page Menace terroriste.

8. Conseils de sécurité protectrice
Les crimes violents ne constituent pas un problème majeur au Maroc, mais des incidents surviennent occasionnellement. Les délits les plus courants sont les délits mineurs tels que les vols à la tire et les vols dans des véhicules inoccupés. Vous devez prendre les précautions suivantes :

évitez les zones calmes après la tombée de la nuit et ne transportez pas de grosses sommes d’argent ou d’objets de valeur avec vous
soyez vigilant lorsque vous utilisez les guichets automatiques
conduisez prudemment avec les portes du véhicule verrouillées, les fenêtres fermées et évitez de vous arrêter sur le bord de la route
De plus amples informations sont fournies dans notre section de conseils de sécurité en matière de protection des conseils aux voyageurs du FCDO pour le Maroc.

9. Propriété intellectuelle
Même si les lois marocaines sont généralement adéquates, leur application fait parfois défaut. Le Maroc dispose d’un système réglementaire et législatif relativement complet en matière de protection de la propriété intellectuelle. Elle est membre de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et est partie à plusieurs conventions et accords internationaux : Convention de Berne sur le droit d’auteur pour la protection des œuvres artistiques et littéraires ; Convention de Paris pour la propriété industrielle ; Convention satellite de Bruxelles ; et Accords de Madrid, Nice et La Haye pour la protection de la propriété intellectuelle.

La contrefaçon de vêtements, de bagages et d’autres biens de consommation, ainsi que la copie illégale de logiciels informatiques et d’œuvres artistiques, comme les DVD et les CD, sont fréquentes. Le gouvernement marocain prend déjà des mesures sévères pour lutter contre le marché noir, en réponse aux appels des principaux acteurs à réprimer la contrebande et les produits d’imitation.

Pour aider à faire respecter les droits de propriété intellectuelle, un accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) a été signé en octobre 2011 par huit pays. Il s’agit notamment du Maroc, du Canada, du Japon, de la Corée du Sud et des États-Unis. Dans un premier temps, il est essentiel pour les entreprises étrangères de protéger leurs marques au Maroc en déposant une demande de protection de marque auprès de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC). Tous les détails sur la façon de procéder peuvent être trouvés en anglais sur le site Internet de l’OMPIC . Le Bureau marocain du droit d’auteur à Rabat (Bureau Marocain Du Droit d’Auteur – BMDA), supervise le droit d’auteur et les droits voisins des œuvres littéraires et artistiques.

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Lisez plus d’informations fournies sur la protection sur notre page Propriété intellectuelle .

10. Crime organisé
La ratification par le Maroc d’un certain nombre d’accords et conventions internationaux et régionaux montre l’engagement du pays dans la lutte contre la criminalité organisée (trafic de drogue, terrorisme, migration clandestine). En matière de lutte contre la cybercriminalité, le gouvernement marocain a également pris des mesures pour moderniser les services concernés. Le trafic de drogue (cannabis, cocaïne) constitue un commerce rentable et florissant entre le Maroc et le sud de l’Espagne. Toutefois, le crime organisé ne constitue pas une menace directe pour les entreprises britanniques au Maroc.

Des problèmes surviennent parfois avec l’exportation de produits textiles : des articles volés dans les usines ont déjà réapparu sur les marchés locaux. La police prend des mesures pour confisquer les objets lorsque les vols sont signalés, mais leur valeur de revente est limitée.

Lisez plus d’informations sur notre page Crime organisé .

11. Contacter
Contactez l’ équipe du Département des Affaires et du Commerce (DBT) au Maroc pour plus d’informations et de conseils sur les opportunités de faire des affaires au Maroc.

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