A – Le pays
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– Situation politique intérieure :
Le scrutin présidentiel de mars 2000 a permis au pays de connaître sa première alternance politique depuis l’indépendance,avec la victoire de Me Abdoulaye Wade face au Président sortant, Abdou Diouf (en place depuis 1981).
L’alternance exemplaire de 2000 n’a toutefo
is pas permis de satisfaire les espoirs qu’elle avait suscités.Le Sénégal reste un modèle de stabilité et de démocratie sans être un modèle de développement et la pauvreté ne recule pas malgré une croissance soutenue. Classé dans la catégorie des pays les moins avancés (PMA) depuis 2001, le pays cumule les handicaps du sous-développement : difficultés d’accès de la population aux services de base, étroitesse d’une base économique viable, absence de perspectives pour la jeunesse. La population est confrontée à d’importantes difficultés socio-économiques, aggravées par la hausse des prix mondiaux, qui suscitent périodiquement des tensions (manifestations contre la vie chère organisées depuis la fin 2007, émeutes survenues à Kedougou en décembre 2008). En outre, les relations entre les autorités et la presse indépendante se sont récemment dégradées.
Le président Wade a affronté, le 25 février 2007, quatorze candidats lors d’un scrutin qui s’est tenu sans incidents majeurs. Réélu au premier tour, avec 55,90 % des voix, il a aisément distancé ses deux plus proches rivaux, Idrissa Seck (14,92 %) et Ousmane Tanor Dieng (13,56 %). Contestant ces résultats, l’opposition a décidé de boycotter les législatives. Avec 38% de participation, celles-ci peuvent être considérées comme un revers pour le Chef de l’Etat, même si le Parti Démocratique Sénégalais (PDS, parti du Président) dispose d’une écrasante majorité à la Chambre (131 députés sur 150).
L’opposition, un temps marginalisée du fait du boycott des législatives, a remporté une victoire lors des élections locales de mars 2009. Réunie au sein du Front Benno Siggil Senegal, elle a notamment emporté les villes de Dakar et Saint-Louis. L’unité de façade de l’opposition masque toutefois mal les rivalités qui opposent ses principaux dirigeants, notamment Moustapha Niasse de l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) et Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste.
A la suite de la défaite du parti présidentiel lors de ces élections, le Président Wade a nommé un nouveau gouvernement dirigé par M. Souleymane Ndene Ndiaye. Un poste de vice-président a par ailleurs été créé au mois de juin par une révision constitutionnelle. En dépit de l’échec de la liste du PDS, sur laquelle figurait Karim Wade, à la mairie de Dakar, ce dernier est entré au gouvernement le 1er mai au poste de Ministre de la Coopération Internationale, de l’Aménagement du Territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Il pourrait chercher à succéder à son père en 2012. Le Président Wade a toutefois annoncé en septembre 2009 qu’il serait candidat à la prochaine présidentielle.
Idrissa Seck etMacky Sall, deux « héritiers » potentiels écartés par le Président Wade, ont remporté un succès lors du scrutin de mars, respectivement à Thiès et à Fatick. Idrissa Seck, ancien premier ministre de Me Wade, avait créé son propre parti, le Rewmi, et s’était présenté contre le chef de l’Etat à l’élection présidentielle de 2007. Après une longue période de froid, ce dernier semble s’être rapproché du Président Wade depuis janvier 2009. Quant à Macky Sall, également ancien Premier ministre du Président, il a été démis de la présidence de l’Assemblée nationale en novembre 2008 à la suite d’une révision constitutionnelle rétroactive faisant passer son mandat de cinq à un an. Il a alors créé en décembre un nouveau parti : « Alliance Pour la République/ Yaakaar (espoir) » et a rejoint l’opposition.
En Casamance, troublée depuis 1982, le président Wade a pu obtenir, après le cessez-le-feu de 1999, la reprise des contacts officiels entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) le 16 décembre 2000. Le Premier ministre sénégalais a inauguré, en novembre 2004, l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales de la Casamance (ANRAC) chargée d’assurer un programme de reconstruction d’un montant de 94 M€, monté avec l’appui de la Banque Mondiale. Le 30 décembre 2004, le ministre sénégalais de l’Intérieur a signé à Ziguinchor un accord de paix avec l’abbé Diamacoune, président du MFDC,par lequel le MFDC renonçait définitivement à la lutte armée. Malgré cet accord, les perspectives d’une paix durable restent éloignées notamment en raison des querelles intestines au sein du MFDC et d’une politique gouvernementale ambiguë. Le décès de l’abbé Diamacoune, début 2007, a ouvert une crise de succession au sein du MFDC. Sur le terrain, la situation n’est pas stabilisée comme en témoignent l’assassinat de l’ancien président du conseil régional en décembre 2006, celui d’un médiateur du gouvernement pour la paix en Casamance en décembre 2007 et les incidents survenus dans la région en août 2009.
En février 2012, l’une des factions armées du MFDC dirigée par son Commandant en Chef, Salif SADIO, s’est dite prête à négocier avec le gouvernement sénégalais, à condition que les négociations se déroulent hors de l’Afrique, sous les auspices de la Communauté Catholique de Sant ‘Egidio.
Les élections présidentielles du 26 février 2012
A la veille des élections présidentielles tenues le 26 février 2012, la polémique a tourné autour de la constitutionnalité de la candidature du président sortant Abdoulaye Wade. Il avait annoncé en avril 2010 son intention de se présenter à la présidentielle pour un troisième mandat. Le président avait fait modifier la «Constitution» par référendum en 2001 pour porter le mandat à cinq ans renouvelable une seule fois.
Dans cette course à la présidentielle, on a pu constater deux points importants:
1/ la multiplication des candidatures :qui s’explique par la division du camp présidentiel et de l’opposition. Le Parti démocratique Sénégalais (PDS), a connu plusieurs départs importants ces dernières années : Idrissa Seck, Macky Sall, Aminata Tall. L’ancien ministre Cheikh Tidiane Gadio. Chacun d’eux a annoncé sa candidature aux élections. L’opposition traditionnelle au régime de l’alternance n’a pas réussi à réaliser son unité et aligne différents candidats.
2/ La situation de l’opposition :la Benno Siggil Sénégal, principale coalition de l’opposition, rencontre d’énormes complications.
Moustapha Niasse (AFP) et Tanor Dieng (PS) représentent deux fortes personnalités de la vie politique sénégalaise, et dirigent deux partis principaux de l’opposition au sein de cette coalition.
Le 1er décembre 2008, Macky sall, après avoir quitté le parti d’Abdoulaye Wade (PDS), crée, avec une trentaine de cadres du PDS, le parti politique Alliance pour la République(APR-Yaakaar) qui, lors des élections locales du 22 mars 2009, a remporté toutes les localités de Fatick, son fief, la ville de Gossas, douze collectivités locales au Nord du pays, trois au Sud. Aussi toutes les grandes villes du pays dans le cadre de la coalition de Bennoo Siggil Senegaal.
Le 27 janvier 2012, le Conseil Constitutionnel a validé la candidature d’Abdoulaye Wade qui brigue un troisième mandat, une candidature qui, rappelons, a suscité une polémique autour de sa constitutionalité et provoqué des manifestations e
t des affrontements.
Le 26 février 2012, Lors du premier tour de l’élection présidentielle,le président sortant Abdoulaye Wade a obtenu 34,82% des voix contre son ancien Premier ministre Macky Sall (26,57% des voix).Par ailleurs, Mostafa Niasse est arrivé en troisième position avec 13,20% des suffrages, suivi par Osmane Tanor Dieng : 11,30%, Idrissa Seck : 07,86%, Abiboulah Dieye : 01,93% et Cheikh Tidiane Gadio : 0.99%.
Le 25 mars 2012, Macky Sall a remporté, lors du second tour, l’élection présidentielle en battant son rival Abdoulaye Wade. Macky Sall a obtenu 65,80% des suffrages soit (1.909.404), contre 34,20% (992,556) pour le Président sortant Wade.
Le taux de participation de 55% fut légèrement plus élevé que celui du 1ertour qui a été de 51,58%.
Lors de son premier discours à la Nation, prononcé à la veille du 52èmeanniversaire de l’indépendance du Sénégal, Macky Sall a relaté les nombreux chantiers en attente dans le pays, prônant la rupture avec le passé, la bonne gouvernance et la rigueur dans la gestion des affaires publiques. A cet égard, il a nommé M. Abdoul MBAYE, un technocrate et sans appartenance politique, au poste de Premier Ministre, et un gouvernement réduit de moitié, ne comptant que 25 membres.
Sur le plan politique, et faute de consensus avec l’opposition, Sall procédera à la dissolution prochaine de l’Assemblé nationale, dominée par le PDS, et le report au 1erjuillet des législatives, initialement prévues le 17 juin, en raison du court délai pour le dépôt des listes électorales.
Le nouveau président a fixé parmi ses priorités le retour à la paix en Casamance, en impliquant les pays voisins, que sont la Gambie et la Guinée-Bissau.
L’autre souci du Président est d’éviter une année blanche pour l’éducation. Pour ce faire, il envisage d’ouvrir des négociations avec les syndicats de l’enseignement, pour également redresser le système éducatif. S’agissant du volet social, il envisage de réduire les prix des denrées alimentaires de première nécessité et appeler les pays partenaires à une aide d’urgence en faveur du monde rural, confronté à un déficit agricole.
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– Situation économique :
Données économiques :
PIB : 23 milliards de dollars en 2010
Taux de croissance : 4,2% en 2010, 2% prévu en 2011 (FMI))
Taux de chômage officiel : 49% (Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie du Sénégal) 2010.
Principaux clients 2010: Mali (20%), Inde (9,8%), France (5,0%), (EIU)
Principaux Fournisseurs 2010 : France (20%), Royaume Uni (9,6%), Chine (4,7%) (EIU)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : 2010(EIU)
primaire :16%
secondaire 24%
tertiaire :61%
En raison de la crise économique mondiale, le Sénégal connaît un ralentissement de sa croissance économique, estimée à 3,3 % en 2009et 3,5% en 2010 (EIU). L’économie a notamment souffert de la hausse des prix mondiaux, des difficultés du secteur de l’énergie et des arriérés de l’Etat vis-à-vis du secteur privé. Elle sera tirée, en 2009, par le redressement des industries chimiques du Sénégal (ICS), reprises par l’indien IFFCO en mars 2008, et la restructuration de la SENELEC (électricité) grâce à l’appui des bailleurs de fonds (AFD, BM). L’inflation reste élevée, sous l’impact de la flambée des prix des denrées de première néces
sité et des prix du pétrole, en dépit des subventions et mesures fiscales adoptées par les autorités dans ces deux secteurs. Les indicateurs de développement humain restent encore très bas (156ème sur 177 au dernier classement) et plus de 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le secteur primaire (14,6% du PIB en 2006, 50% de la population active) est vulnérable aux conditions naturelles et à la volatilité des cours mondiaux. Le secteur de la pêche souffre par ailleurs de la raréfaction des ressources halieutiques. Les activités secondaires (21,5% du PIB) sont fondées sur l’extraction et la transformation des phosphates, sur la transformation agro-alimentaire, le BTP et l’industrie du ciment, soutenus par les investissements immobiliers de la diaspora (les transferts de migrants demeurent importants et représentent 930 M€ en 2008), et les grands travaux (en projet notamment : autoroute Dakar-Diamniadio, aéroport Blaise Diagne, zone économique spéciale). Le secteur tertiaire (63,9% du PIB, service public inclus) reste en grande partie informel. Le tourisme est touché par la concurrence avivée entre les destinations mondiales. Le secteur des banques et des assurances est particulièrement dynamique et concurrentiel. Dans le domaine des transports, la compagnie Air Sénégal International a cessé ses vols fin avril 2009 en raison d’importantes difficultés financières : un accord entre l’Etat sénégalais et la société Royal Air Maroc conclu fin mai prévoit la création d’une nouvelle compagnie.
D’importantes réformes ont sensiblement amélioré l’environnement des affaires : privatisations d’entreprises publiques (en particulier dans la filière agricole et dans les infrastructures, reste à finaliser celle de l’électricité, les nouvelles capacités de production étant d’ores et déjà concédées au privé), développement des partenariats publics privés (PPP), simplification du code des marchés publics, création d’un guichet unique réduisant le délai d’attente administrative pour la création d’une entreprise, simplification des procédures douanières. Le Président Wade a par ailleurs lancé en 2008 une « Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance » (GOANA).
Alors que le Sénégal avait accédé, en novembre 2007, au programme du FMI de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE), les missions du Fonds ont révélé en 2008 un dérapage des finances publiques (importants arriérés au secteur privé notamment). Dans ce contexte, la deuxième revue du programme a été approuvée dans des conditions difficiles par le FMI en décembre 2008. Une facilité de protection contre chocs exogènes a également été accordée au Sénégal. Cette approbation a permis une mobilisation de fonds de la communauté internationale, dont un prêt de 125 M€ de l’Agence française de développement. L’approbation de la troisième revue du programme ISPE en juin 2009 a permis le décaissement de l’ensemble du prêt.
Le Sénégal a atteint en avril 2004 le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) renforcée. Dans ce cadre, le stock de la dette extérieure a été ramené de 69,5% du PIB en 2000 à 41,4% fin 2004. La majeure partie de notre encours a été annulée en 1989 et en 1994 dans le cadre des annulations dites de Dakar (1 140 M€). Le reliquat (247 M€) l’a été en novembre 2004. Cet effort conséquent clôture une série d’annulations à titre bilatéral entamée en 1972.
La dépendance sénégalaise vis-à-vis de l’extérieur, plus précisément envers l’Afrique de l’ouest, l’Union européenne et la France, se confirme. De 2006 à 2007 le déficit de la balance commerciale a poursuivi sa dégradation (hausse de 36%). Ce creusement est principalement imputable à la baisse des exportations de produits pétroliers et à la forte hausse (+18,6%) des importations rassemblant les produits alimentaires (+30%), pétroliers et technologiques. Les transferts des migrants, qui représentent plus de 10% du PIB, pourraient se contracter sous l’effet de la crise économique mondiale.
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– Grandes lignes de la politique extérieure
La diplomatie sénégalaise est très active aux niveaux régional, continental et international. Ses principaux atouts sont la stabilité politique, le caractère démocratique du régime et la stature du Président WADE. L’entente de ce dernier avec le Président nigérian Obasanjo leur a permis de peser sur les événements (Guinée-Bissau, Côte-d’Ivoire, conflit sénégalo-gambien…) et de freiner les ambitions continentales de l’Afrique du Sud.
Sénégal – Afrique de l’Ouest
1) Sénégal –Nigeria :
Les autorités sénégalaises qui ont, actuellement, un problème d’entente avec leurs homologues du Nigeria, au sujet de Fonds de Solidarité Numérique, ont boycotté la rencontre d’Abuja du 03 septembre 2009.Elles confirment la tenue de l’As
semblée Générale du Fonds de Solidarité Numérique, à Dakarle 27 octobre 2009.
Le Sénégal a rompu récemment ses relations diplomatiques avec Taiwan et a rétabli celles-ci avec la République Populaire de Chine.
2) Sénégal – Gambie :
Avec la Gambie, les relations sont correctes sans plus. La Gambie continue de jouer sur le conflit en Casamance et coopère très peu s’agissant du transit entre les deux parties du Sénégal.
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En 2005 un différent a eu lieu entre les deux pays. Les raisons auraient été liées aux taxes de transit, notamment le boycott du bac gambien de Farafégné, décidé par les transporteurs sénégalais suite à une hausse des prix de la traversée. Cette situation de fait a été qualifiée, dans un Communiqué officiel, du Ministre sénégalais des affaires Etrangères, de situation qui « ne relève pas d’un conflit frontalier mais résulte plutôt d’un différend portant sur les prix de la traversée du fleuve Gambie ». Ce communiqué sénégalais a été rendu public à la suite d’une déclaration de la présidence de l’Union Européenne qualifiant la situation de « conflit frontalier entre le Sénégal et la Gambie ». ».
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Le Chef de l’Etat gambien préoccupé par de fausses informations qu’il a reçues sur une prétendue implication militaire du Maroc dans le conflit casamançais, a interrogé l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi sur l’objectif de la présence en Casamance (Zone mitoyenne à la Gambie) du contingent militaire de démineurs Marocains L’Ambassadeur l’a rassuré sur l’objectif de la mission limitée dans le temps et dans l’espace et que le contingent a quitté le Sénégal le 30 janvier 2007.
Il y a lieur de signaler que, le nouveau président sénégalais, M. Macky Sall, a réservé sa première visite à l’étranger à la Gambie. A l’issue de cette visite effectuée les 14 et 15 avril 2012, le Sénégal et la Gambie ont signé un protocole de coopération, relatif notamment au retour de la paix en Casamance. Rappelons dans ce sens que Macky Sall a fait de la résolution de la crise en Casamance une de ses priorités. Il avait expliqué lors de la campagne électorale qu’il comptait impliquer les deux pays voisins, la Gambie et la Guinée-Bissau, pour résoudre cette crise, vu que chaque sensibilité du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) y possède des ramifications.
3) Sénégal – Mau
ritanie :
Avec la Mauritanieles relations sont au beau fixe, malgré le problème posé par l’existence au Sénégal de réfugiés mauritaniens. 120.000 réfugiés négro-africains mauritaniens avaient fui la Mauritanie lors des événements de 1989. Cette communauté négro-africaine revendique son droit au statut de réfugié et demande à ce que son droit au retour puisse être reconnu ainsi que ses droits à recouvrer ses biens confisqués ou perdus.
Ce à quoi les autorités mauritaniennes réservent jusqu’à présent une fin de non-recevoir.
Les deux pays se sont mis d’accord, début 2008, pour que les réfugiés retournent en Mauritanie. A noter qu’une partie d‘entre eux a déjà a regagné ce pays.
A la suite de la crise ouverte par le coup d’Etat survenu en Mauritanie le 6 août 2008, le Président Wade et son Ministre des Affaires étrangères se sont personnellement engagés dans une médiation qui a abouti à un accord conclu à Dakar le 2 juin 2009.
Le 16 septembre 2012, le président Macky Sall a effectué une visite officielle de deux jours en Mauritanie pour apaiser et redynamiser les relations bilatérales. Il y a lieu de rappeler que le Sénégal, depuis l’avènement du nouveau Président, a fait part de sa volonté d’inscrire comme constante de sa diplomatie, l’instauration sur de nouvelles bases, des relations de bon voisinage avec les cinq pays limitrophes et ce, avec l’objectif d’apaiser ces relations et de les redynamiser.
Le communiqué final, sanctionnant la visite officielle du président sénégalais en Mauritanie, a fait état de la convergence des points de vue des deux Chefs d’Etat concernant les sujets évoqués, notamment la coopération bilatérale et la crise au Mali et la volonté de surmonter les obstacles qui entravent leur coopération. C’est ainsi que les deux parties sont convenues à :
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Renforcer la coopération sécuritaire, afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière, le terrorisme, le trafic d’armes, de drogue, d’êtres humains et le blanchiment d’argent ;
-
Impulser et renforcer la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur, l’énergie, l’agriculture, l’élevage, la pêche maritime.
4) Sénégal – Guinée Bissau :
Avec la Guinée-Bissau, les relations se sont nettement améliorées et ce pays ne sert plus de refuge et de sanctuaire aux rebelles casamançais. L’armée Bissau-guinéenne a, au début de l’année 2006, livré des combats sanglants contre les irréductibles du Mouvement des Forces De Casamance (MFDC) pour les obliger à quitter le territoire Bissau Guinéen.
5) Sénégal – Guinée :
Le Sénégal a réitéré par la voix de son Président, lors de sa visite à Conakry juste après l’annonce du décès du Président Lansana CONTE, son soutien à la junte qui a pris la pouvoir le 24 décembre 2008.
Sénégal – Afrique :
Sénégal – Conflit du Darfour :
Le Président sénégalais M. Abdoulay WADE a décidé en août 2007, d’accroître le contingent sénégalais au Darfour, en le portant de 538 à 1.600 soldats de la paix et ce, pour la mise en place de la force hybride Union Africaine/Nations Unies.
Sénégal – OCI :
Le Sommet de l’O.C.I. :
Participation de Sa Majesté le Roi au 11èmeSommet de l’OCI (Dakar, 13-14 mars 2008). Lors de son séjour à Dakar, Sa Majesté le Roi a procédé à la mise en place de la Fondation Alaouite pour le Développement Humain Durable.
Sénégal – UE
-
Sénégal – France :
Depuis la visite du Président CHIRAC au Sénégal en 2005, les relations avec la France se sont nettement améliorées. La signature d’un accord pour la gestion des flux migratoires en est une des principales manifestations ainsi que le financement par la France de plusieurs projets au Sénégal, notamment la construction d’un nouveau Lycée français à Dakar et la réhabilitation du Pont Faidherbe sur le Fleuve Sénégal (Saint-louis).
La présence militaire française (tous corps confondus) témoigne de l’importance qu’accorde cette puissance européenne au Sénégal et à la région.
La France a mis à la disposition du Sénégal d’un don de 125 millions € en décembre 2008 pour faire face aux aléas de la conjoncture.
-
Sénégal – APE
Le Président WADE s’est toujours opposé à la conclusion des Accords de partenariat économique (APE proposés par l’UE aux ACP
Sénégal – Russie :
Pour réussir l’organisation du 11èmeSommet de l’OCI (Mars 2008), le Sénégal a demandé le soutien de la Russie dans le domaine de la sécurité.
La Russie aurait également exprimé sa « disponibilité » à aider le Sénégal à mettre en place une centrale nucléaire « flottante ».
Sénégal – Etats Unies
Le Président sénégalais, M. Macky Sall, a été reçu par son homologue américain M. Barack Obama, le 28 mars 2013. Cette rencontre a été l’occasion pour le Président sénégalais, en tant que président du Comité d’Orientation du NEPAD, de plaider pour un partenariat gagnant-gagnant entre les Etats Unies et l’Afrique, sollicitant la partie américaine pour :
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Le renforcement des investissements directs en Afrique et au Sénégal, dans le domaine des infrastructures ;
-
L’allégement des conditions d’accès au marché américan pour les produits africains ;
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L’amélioration du partenariat entre l’Afrique et les institutions de Bretton Woods ;
-
La facilitation de l’importation du gaz de la louisiane, permettant au Sénégal de combler son déficit de l’énergie ;
-
L’aide au Sénégal pour surveiller ses eaux territoriales et lutter contre la piraterie dans le domaine de la pêche.
Le Sénégal a manifesté son souhait d’être accompagné par le Gouvernement américain dans sa politique de traque des biens mal acquis et placés aux Etats Unies.
B – Les relations bilatérales
2- Cadre juridique :
Il comprend un arsenal juridique important couvrant pratiquement tous les domaines de la coopération.
Quatre Accords signés le 15 novembre 2006, à l’occasion de la visite de Sa Majesté le Roi. Il s’agit de :
Lors de la visite de Monsieur le Ministre de l’Intérieur à Dakar en décembre 2006, un Accord de coopération dans le domaine de la Sécurité et de la décentralisation a été signé le 06 décembre 2006.
La visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Dakar du 15 au 18 mars 2013 a donné lieu à la signature de deux accords :
-
Le premier accord, relatif au transport routier international de voyageurs et de marchandises, a été signé par le Ministre de l’Equipement et du Transport, M. Aziz Rebbah et le Ministre sénégalais des infrastructures et des Transports, M.Thierno Alassane Sall.
-
Le second est un protocole d’accord de coopération dans les domaines des mines, des hydrocarbures, de l’électricité et des énergies renouvelables, il a été signé par le Ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, M. Fouad Douiri et le Ministre sénégalais de l’Energie et des Mines, M. Aly Ngouille Ndiaye.
Les projets d’accords finalisés et susceptibles d’être signés lors de la 14èmeCommission Mixte qui s’organisera à Dakar :
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Projet d’Accord d’Assistance Administrative Mutuelle en matière Douanière ;
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Projet d’Arrangement Administratif entre les Ministères du Transport des deux pays ;
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Projet d’Accord relatif à la Reconnaissance des permis de conduire.
2 –Relations politiques :
Le Sénégal est aujourd’hui le pays le plus engagé dans le soutien du Maroc en ce qui concerne la question nationale et la question du retour du Maroc au sein de la famille africaine.
Les relations politiques entre le Maroc et le Sénégal peuvent être qualifiées de privilégiées. Une entente parfaite règne entre les deux pays à tous les niveaux.
Un envoyé spécial du président Wade porteur de massage au Roi a été au Maroc le 6 décembre 2011
3- Relations de coopération
span> :
A-Grande Commission Mixte de coopération:
Elle a tenu 13 sessions, dont la dernière a eu lieu à Rabat le 17 décembre 2004. La 14ème session sera organisée à Dakar, les 10 et 11 juin 2013.
B- Echanges commerciaux (millions de Dhs) :
Rubrique
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2008
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2009
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2010
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2011
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Evol.moy.08/11*
|
Evol.12/11*
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Importations
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87579
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101186
|
50997
|
46626
|
-14,21%
|
-33,98%
|
Part dans les importations globales(%)
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0
|
0
|
0
|
0
|
–
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–
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Exportations
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818203
|
692173
|
741848
|
941195
|
6,22%
|
171,98%
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Part dans les exportations globales
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1
|
1
|
1
|
1
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–
|
–
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Solde
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730624
|
590986
|
690851
|
894569
|
9,09%
|
182,01%
|
Taux de couverture(%)
|
934
|
684
|
1455
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2019
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–
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–
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Les importations du Maroc en produits sénégalais ont atteint en 2010 près de 51 millions de DH alors qu’elles totalisaient le double en 2009. A noter que c’est le coton et les produits alimentaires qui représentent l’essentiel des importations marocaines en provenance du Sénégal. En revanche, le Maroc exporte au Sénégal principalement des produits énergétiques, des fils et câbles électriques, des produits alimentaires, des médicaments et des produits de confection. Sans oublier les produits et biens d’équipement utilisés dans les projets d’infrastructures et d’investissements. Le volume de ces exportations s’est élevé en 2010 à près de 741 millions de dirhams.
► Maroc / UEMOA :
Depuis l’entrée en vigueur du tarif extérieur commun entre les huit pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine -UEMOA- (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), les accords commerciaux bilatéraux avec l’ensemble de ces pays sont tombés en désuétude. Le Maroc ne bénéficiant plus d’abattement douanier pour ses produits a pris l’initiative de négocier un accord commercial et d’investissement avec l’UEMOA.
Après avoir paraphé un accord en 2002 avec le Maroc, l’UEMOA a présenté une nouvelle version du projet d’accord qui prend compte, entre autres, du souhait des Etats membres d’élargir le champ d’action de l’accord pour aboutir, au de la du simple échange commercial, à l’encouragement et du renforcement des investissements susceptibles de faciliter les échanges et le transfert de technologie.
Le nouveau projet d’accord aborde également la question de la libre circulation et de l’établissement particulièrement les investisseurs, les promoteurs et les personnes exerçants des professions libérales au Maroc et dans les huit pays de l’UEMOA.
La 7èmeréunion conjointe de négociation s’est tenue à Ouagadougou en juillet 2006 et a permis la réalisation de progrès notable vers la conclusion dudit accord.
La 8èmeréunion de négociation de l’Accord commercial et d’investissement entre le Maroc et l’UEMOA s’est tenue à Rabat du 21 au 23 février 2007. A cette occasion, le projet dudit Accor a été paraphé.
Le 1erForum de Partenariat d’affaires Maroc-UEMOA (Afrique de l’Ouest) s’est tenu à Dakar les 25 et 26 janvier 2007. Une délégation marocaine présidée par M. le Premier Ministre y a pris part.
Au terme du 9èmeround des négociations Maroc/UEMOA qui ont eu lieu à Rabat du 19 au 21 novembre 2008, les deux parties ont paraphé cet accord, et sa signature devait avoir lieu au début de 2009.
Cependant et à la surprise de la Commission et de l’UEMOA et des Commissaires et Experts, le Conseil des Ministres des Finances, a décidé, à l’issue de sa réunion du 27 mars 2009 à Abidjan, de surseoir à la signature de cet accord, en évoquant des raisons se rapportant aux « mutations de l’environnement économique, régional et international », qui risqueraient de compromettre les résultats attendus de la mise en œuvre de cet accord.
En réalité cette décision est la conséquence directe de l’opposition catégorique de la partie sénégalaise. Celle-ci malgré les garanties fournies par les experts de la Commission de l’UEMOA et qui sauvegardent les intérêts économiques de tous les pays membres, a évoqué l’insatisfaction de certains opérateurs économiques sénégalais des dispositions dudit accord, avant de lier, dans un deuxième temps, sa signature à la conclusion des négociations sur l’Accord de Partenariat Economique entre l ’UEMOA et l’UE.
Lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed IV à Dakar du 15 au 18 mars 2013, Son Excellence Monsieur le Président Macky SALL a réaffirmé la volonté de son pays de soutenir l’aboutissement rapide du projet d’accord commercial et d’investissement entre le Royaume du Maroc et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
c- Coopération économique:
Dans le but de promouvoir cette coopération, il a été procédé à la signature, à Dakar le 1ermars 2002, d’un Protocole d’Accord instituant un Conseil d’Hommes d’Affaires maroco-sénégalais (dénommé « CHAMS »), entre la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et le Conseil du Patronat du Sénégal (CNP).Il a été suivi par la signature, le 28 avril 2004, d’un accord instituant un Conseil d’affaires conjoint entre la CGEM et le CNP.
Dans la même perspective de promouvoir la coopération Maroco-Sénégalaise, la capitale Dakar a connue :
- La tenue des «Journées Economiques et Commerciales Maroco-Sénégalaises» en décembre 2011 ;
- La participation significative du Maroc à la Foire Internationale de Dakar, en décembre 2012 ;
- L’organisation en marge de cette même foire, des Assises économiques maroco-sénégalaises, en présence d’une centaine d’hommes d’affaires marocains et autant de sénégalais
D-Coopération dans le domaine aérien :
Création en février 2001, de la compagnie Air Sénégal International (ASI) détenue à raison de 51% par la RAM. L’euphorie due à la croissance d’ASI a entraîné un manque de réalisme quant aux capacités de développement de la compagnie. Il y’a deux ans, le gouvernement sénégalais a obligé ASI a cédé à des entreprises privées le handling et les services au sol dont ASI était concessionnaire, ce qui valu à la compagnie la perte de marché de plus de 17 millions de dhs par an. A cette occasion les intérêts privés prenaient le pas sur l’intérêt national. A partir de 2005 ASI a été confrontée à une situation difficile et même à une situation de cessation de paiement en avril 2006. Un plan de redressement a été approuvé par le conseil d’administration d’ASI qui prévoit :
En septembre 2006, la RAM a débloqué 13 millions $ US qui ont permis le paiement à l’Etat sénégalais des arriérés de taxes aéroportuaires et d’apporter les ressources financières nécessaires à l’exploitation quotidienne d’ASI.
Le soutien de l’Etat sénégalais par le déblocage de certaines mesures d’accompagnement :
L’Etat sénégalais a octroyé à ASI une exclusivité de dix ans pour le transport des pèlerins sénégalais aux lieux saints de l’Islam.
L’Adaptation Du fonctionnement des organes d’ASI à celui prévu par les dispositions légales de l’OHADA, cela devrait conduire à un renforcement de la RAM dans la gestion d’ASI.
Reconduction pour une durée de 5 ans de la réduction des taxes aéroportuaires pour l’exploitation des lignes intérieures.
Sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, le PDG de la RAM s’est rendu à Dakar les 08 et 09 avril 2007 où il a rencontré M. SALL, Premier Ministre sénégalais. Les deux responsables ont convenu de tout mettre en œuvre en vue de la restauration d’un climat social apaisé et durable au sein de l’ASI.
- Les autorités sénégalaises ont souhaité la nationalisation de leur compagnie aérienne. Après les difficultés rencontrées, la question a été résolue par la signature le 29 mai 2009, d’un accord entre l’Etat du Sénégal représenté par M.Karim WADE, Ministre d’Etat, Ministre de la Coopération Internationale, de l’Aménagement du Territoire, du Transport Aérien et des Infrastructures et la RAM représentée par SON PDG, M. Driss Benhima. Aux termes dudit accord les deux parties ont convenu d’œuvrer pour la création sous l’impulsion de l’Etat et avec le concours actif de la RAM (mais sans aucune participation capitalistique de sa part), d’une nouvelle compagnie aérienne, dont le capital sera majoritairement détenu par le secteur privé sénégalais.
- La nouvelle compagnie nationale sénégalaise a vu le jour en août 2010,
- En mai 2011 les autorités sénégalaises ont demandé l’ouverture des négociations aéronautiques pour un nouvel accord de service aérien bilatéral, et ont informé la partie marocaine
- Dans ce contexte, une rencontre tenue à Dakar les 14 et 15 décembre 2011, dans laquelle les deux partis ont décidé de reporter les négociations à une date ultérieur
- Le deuxième round des négociations aéronautique Maroc / Sénégal s’est tenu à Rabat le 03 février 2012 en vue de la signature d’un nouvel accord bilatéral des services aériens sur la gestion du droit des trafics entre les deux pays.
E-coopération dans le domaine maritime :
Cette coopération a été renforcée, la mi-novembre 2005, par la Desserte Maritime Dakar- Ziguinchor, assurée par le bateau ‘’ le Willis ‘’ géré par la Société Maritime de l’Atlantique ‘’ SOMAT ‘’ dont 51% du capital est détenu par la COMANAV. La création de cette société rentre dans le cadre du nouveau partenariat stratégique entre le Maroc et le Sénégal décidé lors de la visite de Sa Majesté le Roi au Sénégal en 2004.
Le projet d’établissement d’une ligne maritime direct Dakar- Nouadhibou-Tanger tarde à se concrétiser. La COMANAV est pressentie pour être le chef de fil de ce projet qui garantirait à la plate-forme de Tanger MED une partie du trafic à destination et en provenance de l’Afrique de l’Ouest.
Fleuron de la coopération en matière de transport maritime, la SOMAT est affiliée à la COMANAV qui vient d’être privatisée.
Certes et après la privatisation de la COMANAV et son rachat, en avril 2007, par le Groupe français CMA-CGM, premier opérateur européen et 3èmemondial en matière de transport maritime de containers, la SOMAT s’est retrouvé automatiquement sous contrôle de la compagnie française.
Or, les autorités sénégalaises s’apprêtent, au plus haut niveau, à créer une nouvelle société sous prétexte que la COMNAV est passée sous contrôle français.
F-Coopération bancaire :
L’ouverture à Dakar des filiales des banques marocaines : BMCE Capital Sénégal et Attijariwafa bank. Cette dernière a pris
la majorité de la Banque Sénégalo-Tunisienne (BST), par le rachat de 66,67% de son capital. Le rachat de la BST renforcera à terme l’expansion d’Attijariwafa Bank au Sénégal et permettra aux entreprises de notre pays de consolider leur présence en Afrique de l’Ouest. Attijariwafa Bank a également obtenu l’autorisation d’exercer dans toute la zone UEMOA. Ses activités ont démarré début 2006.
Le Groupe Attijariwafa bank a racheté également 79 % du capital de la Compagnie Bancaire de l’Afrique Occidentale (CBAO).
G-Coopération dans le domaine de l’énergie et de l’eau :
Dans le domaine de l’énergie, un projet de contrat entre la SENELEC et la SAMIR d’une valeur de 250 millions $ US, dont le financement sera assuré par la Banque Islamique de Développement (un des points qui sera abordé lors de la Visite Royale) est en cours d’être finalisé. Il garantira à moyen terme les approvisionnements du Sénégal en carburant pour le fonctionnement des centrales électriques.
La recherche de partenariat étranger pour la fourniture de carburant a poussé les autorités sénégalaises à ouvrir des discussions avec l’Algérie. Cette dernière a posé comme condition la prise de participation dans le capital de la société de raffinage sénégalaise et l’adoption par le gouvernement sénégalais de positions moins tranchées en faveur du Maroc.
Pour éviter que des intérêts étrangers contrôlent ce secteur stratégique et dicter leur volonté au gouvernement sénégalais, ce dernier a souhaité l’aide du Maroc pour la mise en relation avec des partenaires des pays du Golfe pour la restructuration du secteur énergétique au Sénégal.
Une visite d’une délégation sénégalaise d’experts à la station de transfert d’énergie par pompage d’Afourer a été réalisée du 19 au 25 mars 2007.
L’ONE a remporté l’appel d’offre lancé pour une concession dans le Nord du Sénégal dans le cadre de l’électrification rurale. L’ONE gagnerait à profiter de ce succès pour s’implanter durablement au Sénégal qui pourrait devenir sa plate-forme pour la région.
Un contrat de concession a été signé entre l’ONE et l’ASER/Sénégal en vertu duquel l’ONE assurera l’électrification, la distribution et la gestion pendant 25 ans.
L’organisation par la Fédération Nationale de l’Electricité et de l’Electronique du Maroc (FENELEC) de la 3ème Edition du Forum Maroc Afrique sur l’Electricité, en mai 2011 à Dakar.
Invitation du Secrétaire d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement adressée au Ministre sénégalais de l’Hydraulique Rurale et du Réseau Hydrographique Nationale pour effectuer une visite au Maroc.
Requête du Président Wade au sujet de la gestion des eaux usées de Dakar.
Le Directeur de l’ONE et de l’ONEP M. Ali Fassi Fihri a effectué une visite le 28 décembre 2009, en qualité d’émissaire de Sa Majesté le Roi, pour la mise en place d’une concession dans le cadre du traitement des problèmes des eaux de dakar
Le contact sénégalais désigné par le Président sénégalais qui serait l’interlocuteur de l’ONEP est Monsieur GALO SAMBE, Inspecteur Général d’Etat.
H- Coopération technique et scientifique:
Cette coopération a été renforcée par la conclusion de nouveaux accords techniques portant sur la gestion et le dragage des ports, l’équipement et le secteur routier et autoroutier.
D’autres actions ont été réalisées depuis la dernière visite royale dont :
- La route Tanger – Dakar qui s’inscrit dans le cadre du trajet Tanger-Lagos est opérationnelle.
- Le projet de financement par le Maroc des équipements du laboratoire du Ministère sénégalais du Commerce (environ 9 millions de dirhams).
- Organisation des Premières Rencontres Maroco-Sénégalaises sur les Collectivités Locales à
Fès les 19 et 20 décembre 2005.
Un accord Cadre de coopération scientifique a été signé entre l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal et l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, le 27 mai 2011 à Dakar, en marge des travaux de la rentrée solennelle 2011 de l’Académie Nationale sénégalaise.
I-Coopération dans le domaine de l’Agriculture :
Le Maroc apporte au Sénégal un soutien technique et logistique permettant à ce pays de lancer son programme de pluies artificielles. Cinq cadres sénégalais ont effectué un stage à la Direction de la Météorologie Nationale pour s’enquérir de l’expérience marocaine dans le domaine de la technologie des pluies artificielles.
Le Président sénégalais souhaite recruter un expert marocain chargé de la préparation du programme relatif aux pluies provoquées. Il ambitionne de faire maîtriser par le Sénégal la technologie de l’ensemencement des nuages et faire alors de son pays, le pivot sous-régional dans ce domaine.
Fin de l’opération des pluies provoquées (5èmeédition 2009), le 28 septembre 2009.
Le Maroc a contribué à la réalisation de ce plan pour un montant d’un million USD. Ayant pour objectif de créer une dynamique nationale de retour massif des populations vers la Terre afin de faire des métiers de l’agriculture le fondement de l’économie nationale, ce projet s’étend sur une superficie de 100 hectares et devra profiter à 3.200 habitants.
Le Don Royal de 10 millions Dhs pour la construction de la Grande Mosquée de Dakar a été réaffecté, d’un commun accord, au financement du Pôle Agricole inauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Abdoulay WADE en novembre 2006.
j- Coopération culturelle:
Au titre de l’Année 2009/2010, un quota de 100 placespédagogiques avec bourses a été octroyé au Sénégal.
Au titre de l’année universitaire 2008-2009, 558étudiants sénégalais, dont 555 boursiers, poursuivant leurs études supérieures dans les établissements d’enseignement public, tandis que plus de 300 sont inscrits dans les écoles et institutions privées.
L’effectif des étudiants sénégalais lauréats du Maroc durant la période 1990-2006 était de 958 lauréats (dont 181 en 2006).
Au titre de l’année universitaire 2006 – 2007 le Maroc a accordé au Sénégal 182 places pédagogiques dont 172 avec bourses.
Certains étudiants africains se plaignent auprès de leurs ambassades à Rabat des problèmes d’accueil auxquels ils sont confrontés.
K-Coopération dans le domaine religieux :
La coopération dans le domaine religieux au Sénégal a pris de l’ampleur à travers la Zawia Tijania.
Revêtant par le passé un caractère ponctuel, cette coopération est en cours d’être structurée pour lui garantir les résultats escomptés par la mise en œuvre d’actions globales et ciblées qui s’étendraient à l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest.
Objectif premi
er, assurer une plus grande présence du Maroc par une meilleure implantation du « sunnisme » qui ferait obstacle à l’avancée du « wahhabisme » et du « chiisme » dans ces pays.
L’institutionnalisation de la coopération dans le domaine religieux au Sénégal s’est manifestée par la construction, en 1964, de la Mosquée Hassan II de Dakar (restaurée en 2002) et par la création de la Rabita des Oulémas du Maroc et du Sénégal.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI appuie quelques confréries religieuses (Tijania, Mouridia et les familles religieuses des Niasse et Al Oumaria ». La sollicitude Royale concerne également la prise en charge d’hospitalisation au Maroc de certaines personnalités religieuses, l’octroi de places de pèlerinage et l’invitation de représentants de ces confréries aux causeries du mois de Ramadan.
Suite au décès du Khalife Général de la famille Omarienne, une délégation marocaine conduite par l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Dakar a organisé une grande veillée religieuse, offerte gracieusement par Sa Majesté le Roi à la Mémoire du Défunt dont les ascendants ont toujours entretenus des relations suivies avec les Rois du Maroc.
Lors d’une audience avec le nouveau Khalife de la Famille Omarienne, M. Madani Montaga TALL, l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi lui a remis une aide financière de 50 000 USD, sous forme d’un don de Sa Majesté le Roi.
Contribution du Maroc pour la construction à Dakar de la mosquée des Mourides.
Suite à la sollicitation exprimée par les autorités sénégalaises pour le retour au Sénégal de 2500 pèlerins bloqués à en Arabie Saoudite, Sa Majesté le Roi a donné ses Hautes Instructions pour assurer le transport desdits pèlerins par la RAM.
L-Commerce :
Lors de la visite de Sa Majesté le Roi en novembre 2006, une aide financière a été accordée au Sénégal, qui a permis l’acquisition d’équipements modernes au profit du Laboratoire de contrôle alimentaire à Dakar. A cet effet, dix cadres sénégalais s’étaient déjà rendus au Maroc, où ils ont suivi un stage de formation.
M- Coopération dans le domaine de la Santé :
Le Maroc a accordé un don de médicaments à l’hôpital d’enfants de Dakar d’une valeur de 3 millions de Dirhams.
Visite de travail au Maroc d’une Délégation sénégalaise sur les modalités pratiques d’évacuation de malades sénégalais dans les établissements hospitaliers de Rabat ou de Casablanca (19-23 décembre 2006).
Une délégation marocaine a participé aux travaux de la 15èmeEdition de la Conférence Internationale sur le SIDA qui a lieu à Dakar, du 03 au 07 décembre 2008.
27 septembre au 1eroctobre 2010 : Visite officielle au Maroc de Monsieur Modou DIAGNE FADA, Ministre de la Santé et de la Prévention de la République du Sénégal.
N- Coopération entre les Ministères de l’Intérieur :
Visite d’une délégation en matière de protection civile (09 avril 2007).
O-Question de la migration :
Le Sénégal a appuyé de façon déterminante la tenue de la Conférence de Rabat sur la Migration et le Développement.
Le Maroc qui a fait face avec acuité au phénomène de la migration clandestine a rapatrié, en 2005, 2562 sénégalais dont 1174 par 9 vols.
En 2006, plus de 2000 clandestins sénégalais ont été rapatrié à bord d’avions marocains, opération qui a coûté 20 millions de Dhs à l’Etat marocain.
P-Question d’immigration :
La société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal a dépêché au Maroc une délégation pour effectuer une mission d’étude, du 20 au 24 janvier 2008.
Q-Fondation Alaouite pour le Développement Humain et Durable :
Les autorités sénégalaises ont achevé les formalités de la reconnaissance de la Fondation Alaouite pour le Développement Humain et Durable. Un Décret présidentiel vient d’être adopté sur proposition du Ministère sénégalais de l’Intérieur.
Coopération entre les deux départements concernant les Anciens résistants de l’Armée de Libération
Lors d’une visite effectuée au Sénégal, du 20 au 24 novembre 2011, le Haut commissaire des Anciens résistants et de l’Armée de Libération a signé une convention tripartite de partenariat avecde l’office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du Sénégal et le Centre Régional Africain pour la Technologie à Dakar.
Cette convention porte sur la recherche de financement des projets à portée technologique, au profit des descendants d’anciens résistants des deux pays.
R-Coopération douanière
Une délégation sénégalaise a effectué une visite de travail les 12 et 13 décembre 2011 au Maroc lors de laquelle les deux partis ont fit une évaluation de la mise en œuvre des actions de coopération découlant de de la dernière réunion de coopération douanière tenue à Rabat en 2008.
Les responsables ont procédé au paraphe de l’Accord d’Assistance Administrative Mutuelle entre les deux pays. En perspective de sa signature par les gouvernements respectifs.
S- Coopération dans le domaine de la Santé
Au cours de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed IV à Dakar du 15 au 18 mars 2013, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Excellence Monsieur le Président Macky SALL ont procédé à l’inauguration de la Clinique d’ophtalmologie à Cambérène, dans la banlieue de Dakar, construite grâce à un don personnel de Sa Majesté le Roi.
Les deux Chefs d’Etat ont également procédé à l’inauguration de l’unité de fabrication de médicaments WEST AFRIC PHARMA, construite par la société marocaine SOTHEMA.
Echanges de visites
Côté marocain :
- Quatre visites de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Sénégal : (visite d’Etat, 22-24 mai 2001), (visite d’amitié et de travail, 25-26 juin 2004), (visite d’amitié et de travail, 02-07 mars 2005) et (visite de travail et de fraternité du 14 au 19 novembre 2006).
- Deux visites à Dakar de SAR Moulay Rachid où il a représenté Sa Majesté le Roi à la cérémonie d’investiture du Président Wade le 02 avril 2000 et au Forum Dakar Agricole du 03 au 05 février 2005.
- Quatre visites au Sénégal de Monsieur l’ex-Premier Ministre Driss JETTOU, du 06 au 07 juillet 2006, le 05 décembre 2006, une visite de travail, à la tête d’une délégation, à l’occasion du 1er Forum de Partenariat d’affaires Maroc-Afrique de l’Ouest du 26 au 27 janvier 2007 et une visite le 04 avril 2007, pour représenter Sa Majesté le Roi, à l’occasion de l’investiture du Président Abdoulay WADE pour un second mandat.
- Visite de Monsieur Salaheddine MEZOUAR, Ministre de l’Economie et des Finances, du 21 au 23 janvier 2008, pour participer à la réunion des gouverneurs de la BID.
- Visite de Monsieur le Ministre à Dakar, le 25 janvier 2008, pour participer à l’inauguration de la Mosquée de la Taifa Omaria,
- Visite de Monsieur le Ministre à Dakar, le 17 février 2008, Emissaire Royal de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
- Visite de SAR Lalla Salma à Dakar dans le cadre de la 15ème Edition de la Conférence Internationale sur le SIDA (ICACSA), 03-07 décembre 2008.
- Visite du Secrétaire d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement dans le cadre de la Conférence Africaine sur la lutte contre l’érosion côtière (Dakar, 18-19 mai 2009).
- Visite de Monsieur le Ministre à Dakar, en février 2009, Porteur d’Un Message Royal au président WADE
- Visite du Secrétaire d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement dans le cadre de la Conférence Africaine sur la lutte contre l’érosion côtière (Dakar, 18-19 mai 2009).
- Visite d’une délégation conduite par Monsieur OUZZINE, Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères (19-21 novembre 2010) en vue de la préparation de la réunion préparatoire de la Commission Mixte maroco-sénégalaise. Au terme de ette visite, un PV de ladite réunion a été établi.
-
Réunion d’experts préparatoire à la 14ème commission mixte maroco-sénégalaise tenue à Dakar du 19 au 21 novembre 2010(délégation conduite par Monsieur Ouzzine, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération) en prélude de la tenue de la C. M. prévue en février 2011 (date à convenir par voie diplomatique).
Côté sénégalais :
-
Séjour au Maroc du Président Wade (28-30 mars 2003) au cours duquel il a reçu «le Prix de la Liberté» décerné par l’Internationale Libérale à Casablanca, et a donné une conférence à l’Académie du Royaume sous le thème «le NEPAD et les valeurs communes : démocratie, paix et bonne Gouvernance».
- Visite au Maroc du Président Wade pour réceptionner le titre de «Docteur Honoris Causa» qui lui a été décerné par l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat (12 mars 2004).
- Visite au Maroc du Premier Ministre sénégalais au mois de novembre 2005 pour représenter le Président Wade aux cérémonies commémorant le 50ème Anniversaire du Retour d’Exil de Feu Sa Majesté Le Roi Mohamed V.
- Participation d’une délégation sénégalaise présidée par Cheikh Tidiane GADIO, Ministre des Affaires Etrangères, à la 1ère Conférence Ministérielle sur le Développement Humain (Rabat, 06 et 07 avril 2007).
- Dans le cadre du suivi de la visite au Maroc du Président du Sénat, M. Pape DIOP, qui s’est déroulée du 16 au 18 juillet 2008, l’Ambassadeur du Sénégal à Rabat a exprimé le souhait de tenir une réunion avec les représentants de quelques départements marocains.
- Deux Voyages d’études au Maroc, en 2008 et 2009, d’une délégation du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques de Dakar (CEDS).
- Visite au Maroc du Ministre de la Santé de la République du Sénégal, Monsieur Modou DIAGNE FADA, du 26 septembre au 1er octobre 2010.
- Le 29 janvier 2013, visite de Mme Seynabou Gaye Touré, Ministre Déléguée chargée des Sénégalais de l’Extérieur. Mme Touré a été reçu en audience par M. Youssef Amrani, Ministre Délégué aux Affaires Etrangères.
- Le 30 janvier 2013, Mme Seynabou Gaye Touré, Ministre Déléguée chargée des Sénégalais de l’Extérieur a été reçu en audience par M. Abdellatif MAAZOUZ, Ministre Délégué auprès du Chef de Gouvernement, chargé des Marocains Résident à l’Etranger.
- Du 03 au 10 février 2013, visite de M. Mansour Sy, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, à la tête d’une délégation du Ministère sénégalais de la Fonction Publique. M. Mansour Sy a été reçu en audience par son homologue marocain le 06 février 2013. Il a aussi été reçu par le Ministre de l’Economie et des Finances le 08 février 2013.
-
Réunion d’experts préparatoire de la 14ème Commission Mixte Maroc/ Sénégal le 04 et 05 mars 2013 à Rabat.
-
Visite officielle au Maroc du Chef de l’Etat sénégalais, Son Excellence Monsieur Macky SALL, prévue les 12 et 13 juillet 2013.
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