Un Sahraoui meurt sous la torture

Le corps d’un Sahraoui, âgé de 40 ans, «mort sous la torture» a été retrouvé par sa famille dans une morgue d’un des hôpitaux de la capitale sahraouie occupée (El Ayoun). «Les traces de tortures sont bien visibles sur toutes les parties du corps» de feu Daoudi Brahim Ould Najm dont la mort remonte à «deux ou trois jours», selon un proche de la victime, propos rapportés par des médias. «Le défunt, qui était père de deux enfants, aurait été torturé à mort dans l’une des casernes militaires marocaines à Laâyoune» après avoir participé aux manifestations pacifiques de lundi dernier pour dénoncer l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik. 
 
Le nombre de victimes qui était de 19 vendredi s’élève ainsi à 21 morts, après le décès de Daoudi Brahim Ould Najm et Ely Salem El-Ansari, qui a succombé à ses blessures mercredi dernier. En tout, le gouvernement sahraoui a estimé que le nombre de morts se chiffre par dizaines, rappelant que celui des blessés avoisine les 4 500 personnes, alors que plus de 2 000 personnes sont détenues, indique la même source. 
R. I. 
La Nouvelle Réoublique, 14/11/2010

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  1. Sahara Occidental Réunion du Conseil de sécurité sur le massacre des Sahraouispar les forces marocainesIn La Nouvelle République 14-11-2010Par Karima BennourLe retard pris par Madrid pour se prononcer sur le massacre des Sahraouis par les autorités marocaines, lundi dernier, reflète l’ambiguïté des relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc. Si les condamnations de cet acte continuent d’affluer, pour bon nombre d’observateurs, le pire est encore à craindre. Cela au vu des conséquences du carnage qui s’inscrivent dans la durée. Il s’agit d’emprisonnements et des disparitions en masse des Sahraouis. Au moment où les autorités d’occupation marocaines ont imposé un blocus médiatico-sécuritaire de la ville sahraouie occupée Laâyoune, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira, ce mardi, pour étudier les derniers évènements. Un rapport sera présenté par le Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU sur l’attaque meurtrière opérée par l’armée royale soutenue par les autres forces de sécurité. Un précédent grave, «encouragé» par les alliés de Rabat, à l’exemple de la France qui est appelée à revoir son approche politique à l’égard du conflit opposant le Front Polisario au Maroc sur la base de la légalité internationale. Des observateurs craignent que la réunion du Conseil de sécurité soit biaisée, la France, membre permanent et détentrice du Veto, peut voter en faveur de la colonisation marocaine du Sahara occidental dans ce cas de figure, d’autant plus que la réunion de mardi du Conseil de sécurité intervient au lendemain de la commémoration, une semaine après, à la mémoire des victimes et des disparus sahraouis du camp de la liberté de Gdeim Izik. A ce propos une rencontre s’est tenue jeudi entre M. Kheddad, coordinateur du Front Polsiario avec la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), M. Boukhari, le représentant du Front Polisario à l’ONU et Grant Lyall, président du Conseil de sécurité du mois en cours. Les deux responsables sahraouis ont souligné à Grant Lyall que «le Front Polisario veut que le Conseil de sécurité condamne l’attaque militaire marocaine et envoie une mission d’enquête sur place». Il est à rappeler que c’est à la demande du Mexique, membre non permanent du Conseil de sécurité, que des démarches avaient été entamé mardi dernier pour convoquer cette réunion.

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