La question sahraouie débattue devant la 4ème commission des Nations unies continue de susciter l’interêt des amis du peuple sahraoui dans le monde. Ainsi, selon l’APS, plusieurs pays ont appelé l’ONU à permettre au peuple sahraoui d’exercer “son droit à l’autodétermination et à la protection des droits de l’Homme des Sahraouis”.
Ils ont également, fait part de leur appui aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross. Ainsi, selon la même source, l’ambassadeur permanent du Nigeria à l’ONU, Augustine Ugochukwu Nwosa, a attiré l’attention des délégués sur “la situation prévalant au Sahara occidental” et souligné que son pays, “à l’instar de plusieurs autres Etats africains qui reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique (RASD), appuyaient les efforts de l’ONU pour trouver une solution durable au conflit de même que le travail de la MINURSO ”. Il a estimé que “seule la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental représentait une option viable”, ajoutant que “le droit à l’autodétermination et à l’indépendance devrait être exercé de manière transparente et ne saurait dépendre de la seule volonté de l’occupant dont la loyauté aux puissances colonisatrices n’est plus à démontrer”.
Quant au représentant permanent de la Namibie , Wilfried I. Emvula, il a rappelé que “l’Assemblée générale de l’ONU avait toujours soutenu le droit à l’autodétermination du Sahara occidental”, déduisant que “ la SADC appelle au respect de ce droit et à l’option d’un référendum sous contrôle des Nations unies”. Sur les graves violations des droits de l’Homme du peuple sahraoui, le représentant namibien a demandé que “le Conseil de sécurité élargisse le mandat de la MINURSO aux questions liées au suivi et au respect de cette question, et que le HCR soit plus impliqué sur le terrain”.
Pour le représentant permanent du Lesotho, Motlatsi Ramafole,“la colonisation n’avait plus de place dans le monde actuel et qu’elle ne servait qu’à exacerber les antagonismes”. Il a déploré le conflit continu entre le Maroc et le Sahara occidental, en estimant que “le gouvernement du Lesotho souhaitait une solution politique, juste et durable qui passe par un Sahara occidental indépendant, mettant l’accent sur la “noble responsabilité de la communauté internationale de parvenir à la décolonisation”.
Pour l’ambassadeur tanzanien à l’ONU, Seif Ali Idd, il est regrettable que le Sahara occidental reste “le seul pays africain n’ayant toujours pas obtenu son indépendance”. Il a à cet égard, appelé à l’urgence de “mettre un terme à ce triste chapitre de l’histoire du continent’‘, en relevant que son pays “appuyait la position exprimée par la déclaration de la session spéciale de l’Union africaine en faveur de la tenue d’un référendum au Sahara occidental de manière à permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir”. Il a ainsi invité les deux parties au conflit (le Maroc et le Front Polisario) à “poursuivre les négociations sans conditions préalables”, demandant que le Conseil de sécurité “inclue le suivi des droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO ”.
En Amérique du sud le représentant permanent de l’Uruguay, José Luis Cancela, a également relevé que “pour la question du Sahara occidental, il était essentiel de continuer à appuyer le secrétaire général et son envoyé personnel pour que les discussions entre le Maroc et le Front Polisario reprennent au plus tôt”. Il a aussi émis le voeu que le peuple sahraoui “puisse exercer son droit à l’autodétermination”.
De leur coté, les représentants respectifs du Nicaragua et de la Bolivie , Maria Rubiales de Chamorro et Javier Loayza Barea, se sont dit “solidaires” de la cause du peuple sahraoui et de sa lutte pour l’autodétermination. Il ne reste plus à présenter au Conseil de sécurité qu’à contraindre le Maroc de respecter le droit international et de cesser ses tergiversations inutiles et nuisibles à la paix dans la région.
Le Citoyen, 10/10/2010
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