La communauté internationale, dont lONU et les organisations régionales, doit assumer ses responsabilités dans la protection des civils sahraouis dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc.
Tel est lappel lancé hier par le ministre de la Justice et des Affaires religieuses, Hamada Selma, lors dune allocution prononcée à loccasion de luniversité des cadres sahraouis à Boumerdès. «Elle (la communauté internationale, ndlr) doit assumer ses responsabilités contre la machine de répression marocaine», dit-il devant les participants.
Aussi a-t-il tenu à condamner «lintervention brutale» durant la nuit de dimanche à lundi perpétrée à El Ayoun occupée, contre des citoyens sahraouis venus recevoir un groupe dactivistes de retour dAlger après avoir participé aux côtés des cadres du Front Polisario et de la RASD aux travaux de luniversité Mahfoud-Ali-Beiba. Face à de telles violations graves contre les civils sans défense qui réclament pacifiquement le droit de leur peuple à lautodétermination et à lindépendance, souligne-t-il, la communauté internationale reste silencieuse. Pour rappel, et cest devenu tristement une tradition, les forces de sécurité marocaines ont procédé au blocus des rues menant au domicile de lactiviste sahraoui des droits humains, Hmad Hamad, afin dempêcher laccès des citoyens souhaitant accueillir la délégation en provenance dAlger, ont indiqué des sources. Une brutale intervention sen était suivie, faisant plusieurs blessés. Cest la cinquième délégation de militants des droits de lhomme à se rendre en Algérie et aux camps de Tindouf qui fait lobjet dune répression aveugle dès son retour aux territoires du Sahara occidental sous contrôle marocain. La première délégation a été arrêtée dès sa descente à laéroport de Casablanca en juin 2009. Ses membres ont été condamnés à plusieurs mois de prison.
Dans cette optique, Hamada Selma a réitéré lappel de la partie sahraouie afin de doter la Minurso dun mécanisme de supervision et de protection des droits de lhomme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 25/8/2010
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