Peu de symboles humilient et baissent la condition humaine autant que les murs de séparation. Ces constructions vont au-delà de la division géographique et croisent la ligne de l’idéologique, du culturel ou de l’humain. Ils ne sont pas peu nombreux, les exemples que l’histoire nous a laissés, du mur d’Adriano à celui de Berlin, des kilomètres impénétrables et étendus de pierre et de barbelés qui ont séparé des nations, des villages et même des familles entières. Aujourd’hui, et malgré la mauvaise publicité qu’ils portent pour les régimes prêts à les construire, ce type de murs est encore bâti partout dans le monde.
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Le Sahara, territoire divisé
Le conflit sahraoui compte depuis 1980 d’un élément peu connu. Le mur marocain, qu’en réalité c’est l’ensemble de huit constructions frontalières, sépare le Sahara occidental, territoire avec des espoirs d’indépendace, du reste du Maroc le long de plus de 2.500 kilomètres. Etant donné qu’il traverse une région inhospitalière, le mur marocain est un ensemble de barbelés, de fosses, de bunkers et de champs de mines qui empêchent les réfugiés de circuler en liberté. De cette façon, Rabat a réussi à limiter la mobilité du Front Polisario, le bras armé du mouvement indépendantiste. Le gouvernement de Mohamed VI défend l’existence de ce mur sous prétexte du maintien de la sécurité, de la lutte contre le trafic de drogues et d’armes et la protection de l’industrie minière et halieutique de la région.
El Imparcial, 02/04/2010
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