l'entêtement, signe d'échec politique

Dans un discours de « célébration », transformé en mise en garde contre les « adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc », le roi Mohammed VI s’en prend vertement, et en usant de propos peu amènes, à l’Algérie qu’il accuse de vouloir « contrarier la dynamique de négociation sur le projet d’autonomie marocain ». Empruntant un ton de menace et affichant une mine sévère, le roi du Maroc, qui s’exprimait lors d’un discours à l’occasion du 34e anniversaire de l’invasion marocaine du Sahara occidental, baptisée « Marche verte » par le Maroc, qualifie l’Algérie d’« adversaire » et l’accuse d’« hypothéquer les relations bilatérales ».  
Enfin, comme de coutume, le souverain marocain ne s’est pas privé de pointer son doigt accusateur en direction de l’Algérie, qu’il rend pour responsable de tous les maux et problèmes que vit le Maroc. M6, le petit dictateur qui deviendra grand ?
Un conflit que pas moins de 12 membres du Congrès américain ont évoqué hier dans un message au roi Mohammed VI. «Après plus de 30 ans, le conflit du Sahara occidental n’est toujours pas résolu, en dépit des nombreuses négociations (…) Nous nous adressons à vous pour vous exprimer notre préoccupation quant à l’arrestation de sept activistes sahraouis des droits de l’homme le 8 octobre 2009 à l’aéroport Mohamed-V de Casablanca à leur retour des camps de réfugiés sahraouis.» 
D’un autre côté, il y a cette reconnaissance de la RASD, il y a quelques jours, par le congrès du Parti socio-démocrate suédois considéré comme la force politique la plus influente du pays. Ensuite il y a eu, ce même mercredi 4 novembre où l’ambassadeur a été convoqué, la remise d’un prix au profit d’un militant sahraoui des droits de l’homme à Stockholm. Le prix suédois «Per Anger» 2009 doit être décerné à Brahim Dahane, détenu dans les prisons marocaines pour ses efforts dans la défense des droits de l’homme au Sahara occidental, selon un communiqué de la Commission internationale de juristes qui a décerné le prix. Il faut savoir que la distinction prend un caractère politique officiel car son attribution est supervisée par le gouvernement suédois. D’ailleurs, c’est la ministre de la Culture Lena Adelsohn Liljeroth qui devra le remettre symboliquement, puisque son lauréat croupit de nouveau dans les geôles du royaume alaouite, lors d’une cérémonie prévue pour le 16 novembre. Deux événements se déroulant certes bien loin d’El-Ayoun ou de Dakhla, mais qui n’ont pas dû plaire au Palais, habitué à une réserve complice de la part de nombreux pays d’Europe, dont la France, sur le dossier de la décolonisation du Sahara occidental.
C’est donc dans un contexte de soutien actif partagé de plus en plus par de nouvelles parties à travers le monde que les Marocains tentent leur énième diversion dans la provocation d’un incident diplomatique avec la Suède, alors qu’elle préside l’Union européenne jusqu’à la fin du mois de décembre. Quant à l’évocation de l’Algérie dans cette offensive marocaine, il semblerait qu’Alger opte encore une fois pour le silence face aux ruades d’un colonisateur de toute façon démasqué. Comme dit le proverbe sahraoui : « Le silence est la meilleure réponse aux canailles ». 
Les méthodes de provoction sont fort bien connues. Il y a deux mois, nous avons vécu la même situation loros de la partcipation de la délégation du Front Polisario aux festivités de conmémoration de la Revolution Libyenne. 

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